DÉCRYPTAGE - La coupure de câbles de fibre optique en mer Baltique par un navire chinois, qui pourrait être un sabotage, met en lumière l’importance de ces infrastructures qui captent 98% du trafic internet… mais aussi leur résilience.
Une semaine après la coupure de deux câbles sous-marins en mer Baltique, le mystère reste épais sur le rôle du cargo chinois Yi Peng 3 dans l’incident. Le 17 et 18 novembre dernier, deux câbles de fibre optique reliant respectivement la Suède à la Lituanie, et la Finlande à l’Allemagne, ont été coupés dans une zone où ce navire circulait. Une enquête du Wall Street Journal affirme que des enquêteurs soupçonnent le navire chinois d’avoir délibérément traîné son ancre dans les fonds marins sur 160 km afin de sectionner ces câbles.
L’affaire a pris ces derniers jours une tournure diplomatique. Le ministre allemand de la Défense a évoqué un possible « sabotage ». La Suède et la Finlande ont ouvert une enquête. Le premier des deux pays a demandé que le navire chinois retourne dans les eaux territoriales du pays, mais également à ce que la Chine collabore pleinement avec les autorités à Stockholm pour élucider l’affaire.
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L’implication de la Russie n’est pas écartée…