Le Ghana près d’atteindre un excédent primaire de 0,5% du PIB en 2024

(Agence Ecofin) - En mai 2023, le Ghana a obtenu un financement de 3 milliards $ dans le cadre de l’accord FEC avec le FMI. Les résultats obtenus sont globalement satisfaisants, selon le l’institution.

Le Ghana est sur la voie d’un excédent budgétaire primaire de 0,5% du PIB en 2024, malgré des pressions sur les dépenses liées à une récente sécheresse et aux difficultés du secteur de l'énergie. Cette prévision a été annoncée par le Fonds monétaire international (FMI) dans un communiqué publié le lundi 2 décembre, à l’issue de la troisième revue de l'accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC).

Depuis 2022, le Ghana faisait face à un défaut de paiement sur une partie importante de sa dette extérieure. Cette situation a conduit le gouvernement à adopter des réformes profondes pour optimiser les dépenses publiques. 

Toutefois, le pays a réalisé des avancées, notamment en finalisant la restructuration de la dette intérieure et en négociant avec les détenteurs d’euro-obligations. Ces efforts ont permis de réduire de 37% la dette envers les créanciers privés, selon le gouvernement. La dette publique quant à elle, devrait atteindre 78% du PIB en 2024 contre 83,1% en 2023, d’après le FMI.

Dans le cadre de la revue du programme en cours, le Fonds a jugé les résultats des réformes « globalement satisfaisants », soulignant des signes de stabilisation économique et de progrès budgétaires. « A l'avenir, la mise en œuvre résolue du programme demeure essentielle pour rétablir pleinement et durablement la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette, tout en s'attaquant aux vulnérabilités structurelles de longue date », a déclaré Bo Li, directeur général adjoint du FMI.

En reconnaissance des progrès réalisés, l’institution de Bretton Woods a approuvé un nouveau décaissement de 360 millions $ dans le cadre du programme FEC. Cet accord triennal de 3 milliards $, lancé en mai 2023, vise à soutenir les réformes engagées par le Ghana pour restaurer la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette. Avec cette nouvelle tranche, le montant total décaissé par le FMI avoisine 1,9 milliard $.

Charlène N’dimon

Edité par Mahoudjro F. Vahid Codjia