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(Agence Ecofin) - La candidature de Kagamé n’est pas une surprise. En 2022, le chef de l'État rwandais avait déclaré son ambition de se présenter pendant encore 20 ans si le peuple le choisissait.
Sans surprise, le président du Rwanda, Paul Kagame (photo), va briguer un quatrième mandat en 2024. Il en a fait l’annonce, officiellement, lors d'un entretien accordé au magazine Jeune Afrique, et rendu public hier, mardi 19 septembre.
« Je suis heureux de la confiance que les Rwandais me témoignent. Je les servirai toujours, tant quand je le pourrai. Oui, je suis bel et bien candidat », a déclaré l’homme politique de 65 ans.
L’annonce du chef de l'État rwandais survient dans un climat de crispations politiques, mais également de tensions sous-régionales. Sur le plan national, le régime de Paul Kagamé est sujet à de nombreuses controverses.
En 2000, Paul Kagamé est arrivé au pouvoir en assurant l’intérim de l’ancien président Bizimungu démissionnaire. Il est ensuite élu pour la première fois président de la République en août 2003 avec 95 % des voix, puis réélu en 2010 et 2017 avec plus de 90% des voix exprimées.
Sous son mandat, le Rwanda est certes perçu comme un pays qui a fait d’énormes avancées depuis la fin du génocide de 1994. Mais ces dernières années, les rapports accablants se sont multipliés à l’encontre du dirigeant.
Sous sa présidence, la disparition mystérieuse de certains opposants a été décriée par des ONG des droits humains, de même que des assassinats que le président rwandais a formellement démentis, s’opposant par ailleurs à toute enquête indépendante.
Au niveau sous-régional, les tensions avec la République démocratique du Congo (RDC) voisine se sont intensifiées en juin 2022, à la suite d'allégations accusant le Rwanda de fournir un soutien militaire à des groupes rebelles opérant dans l’est de la RDC. Le président congolais a ouvertement pointé du doigt « une agression de la part du Rwanda, agissant sous couvert du mouvement terroriste du M23 ». Cette milice est classée comme organisation terroriste par l’ONU, qui avait elle aussi dénoncé l'implication de Kagamé dans des rapports.
A la suite de l’amendement de la constitution en 2003, Kagamé s’est ouvert la voie vers un troisième mandat présidentiel en 2017, faisant sauter la limite précédente de deux mandats, malgré les désaccords de plusieurs opposants. Cette révision lui permet maintenant d’être éligible jusqu'en 2034, tandis qu'il envisage lui-même de rester en lice « pendant encore 20 ans ».
En prévision du prochain scrutin d’août 2024, qui doit avoir lieu en même temps que les législatives, certains observateurs expriment des inquiétudes quant au climat politique.
Dans le cadre des élections présidentielles de 2003, 2010 et 2017, Amnesty International et Human Rights Watch avaient fustigé l’instauration d’un climat répressif, d’intimidations et de peur, par le régime de Kagamé.
Victoria Sedji
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