Le Pentagone vante les IA et leur « créativité » : elles sont très utiles pour éliminer les ennemis plus rapidement !

« Nous augmentons évidemment les moyens par lesquels nous pouvons accélérer l'exécution de la chaîne d'élimination. » Cette phrase surréaliste prononcée avec une certaine désinvolture provient de Radha Plum. Il s'agit de la responsable de l'IA (intelligence artificielle) au Pentagone aux États-Unis. Lors d'une interview avec le média Techcrunch, elle a donc affirmé en substance que les IA sont très utiles pour les militaires américains pour éliminer les ennemis plus rapidement et que le Pentagone compte intensifier leur emploi.

Pour l'armée, la « chaîne d'élimination », ou de destruction, en question est composée de différentes étapes allant de la détection, de l'évaluation de la cible, de son suivi et de sa destruction. Pour accélérer cette finalité funeste, le Pentagone exploite donc l'IA pour optimiser ces différentes phases. Mais tout ceci reste vertueux pour la responsable, car accélérer l'élimination de l'ennemi a comme finalité de « protéger les soldats » américains. Concrètement, pour les militaires, l'IA sert à jouer différents scénarios face à une situation, afin de permettre aux officiers de choisir celui qu'ils considèrent comme la meilleure solution.

Quand les IA sont créatives pour détruire

Toujours selon Radha Plum, l'IA apporterait une certaine forme de « créativité » pour se débarrasser des menaces. Cette déclaration publique de l'usage de l'intelligence artificielle pour accélérer la force létale est assez inédite. Elle vient d'ailleurs rejoindre l'attitude de la CIA qui vient d'expliquer qu'elle crée des chatbotschatbots modélisés des dirigeants étrangers afin de tester leur comportement lors d'une discussion.

Mais, pour rassurer le public, pas question pour l'armée de laisser la place aux robots tueurs autonomes. La responsable a confirmé que le Pentagone n'achète pas et n'utilise pas d'armes totalement autonomes et pilotées par une IA. Des opérateurs humains sont toujours présents pour presser la gâchette lorsqu'il s'agit de détruire une cible. Et cela ne devrait pas changer avec l'arrivée du nouveau président américain. Une doctrine qui ne sera en revanche peut être pas suivie par d'autres puissances au comportement un peu plus débridé.