REPORTAGE - Si les pirates redoublent d’inventivité pour subtiliser les cryptomonnaies, l’entreprise française a bâti un «donjon» dans lequel travaillent des «hackers éthiques» de renom. L’objectif, imaginer et neutraliser la moindre faille pour toujours garder un temps d’avance.
Pour s’introduire dans la forteresse de Ledger, il faut montrer patte blanche. À l’entrée de l’immeuble nommé «le 106», en référence à son adresse parisienne dans le 3e arrondissement, les portes vitrées coulissantes sont bloquées de l’extérieur. Impossible de s’introduire dans le bâtiment sans être accompagné d’un membre du personnel hautement accrédité. Si la société de portefeuilles physiques de cryptomonnaies ne lésine pas sur la sûreté de son immeuble, c’est notamment à cause des attaques à répétition survenues ces derniers mois contre certains représentants du secteur. Le cofondateur de Ledger, lui-même, avait été la cible, il y a plusieurs semaines, de ravisseurs en quête de monnaies numériques. Enlevé avec sa compagne, cet événement d’une violence inouïe avait ému toute la sphère des cryptomonnaies.
Aujourd’hui, Ledger s’attelle particulièrement à la protection de ses clients et aux possibles cyberattaques qui visent les 7 millions de portefeuilles physiques en circulation. Grâce…