Nigeria : plus de 200 personnes tuées par des gangs criminels dans le nord-ouest

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Patrouille de soldats nigérians, le 12 octobre 2019, après des attaques meurtrières dans le nord-ouest du Nigeria. © AFP

Plusieurs attaques ont été menées cette semaine dans l’État de Zamfara, région rurale où des groupes criminels terrorisent les populations.

Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont le théâtre depuis plusieurs années des activités de groupes armés criminels, qui attaquent, pillent et enlèvent les habitants, dont ils volent le bétail et brûlent les maisons. « C’est horrible et tragique. Plus de 200 personnes ont été enterrées (…) à cause de l’invasion de bandits », a déclaré la porte-parole de Sadiya Umar Farouq, ministre des Affaires humanitaires.

« Nous sommes également inquiets pour les personnes déplacées qui fuient par centaines leurs communautés », a ajouté le ministre dans un communiqué publié samedi soir.

« Nous avons enterré au total 143 personnes tuées par les bandits dans ces attaques », avait déclaré samedi Balarabe Alhaji, chef d’un des villages attaqués. Des centaines d’hommes armés ont envahi à moto dix villages des districts d’Anka et de Bukkuyum entre mercredi 6 et jeudi 7 janvier, tirant sur les habitants, pillant et incendiant des bâtiments, ont indiqué ces sources.

« De nombreuses personnes sont portées disparues »

Un habitant du village de Kurfa Danya, Babandi Hamidu, a déclaré que ces hommes armés, désignés localement sous le terme de « bandits », tiraient à « vue » sur toute personne qu’ils croisaient sur leur chemin. « Plus de 140 personnes ont été enterrées dans les dix villages et nous sommes à la recherche d’autres corps car de nombreuses personnes sont portées disparues », a déclaré M. Hamidu.

Idi Musa, un habitant d’un autre village, a déclaré que « le nombre de morts est énorme », mentionnant le chiffre d’environ « 150 personnes tuées par les bandits ». Selon lui, les criminels ont par ailleurs volé « 2 000 têtes de bétail ».

Un autre habitant, qui n’a décliné que son prénom, Babangida, a évoqué le même bilan. Le chef comme les trois habitants ont déclaré avoir assisté aux funérailles des victimes dans leurs villages respectifs.

Les « bandits » qualifiés de « terroristes » par Muhammadu Buhari

Mercredi, le gouvernement a officiellement qualifié les « bandits » opérant au Nigeria de « terroristes », afin de durcir les sanctions à l’encontre des auteurs d’attaques, de leurs informateurs et de leurs partisans.

Dans le journal officiel, les activités de « Yan Bindiga » et « Yan Ta’adda » – termes signifiant bandits en langue locale haoussa – ont été classées comme des « actes de terrorisme ».

« Nous les avons qualifiés de terroristes (…) nous allons les traiter comme tels », a confirmé le président Muhammadu Buhari à la télévision nigériane cette semaine. L’ancien général de l’armée, âgé de 79 ans, peine à enrayer l’insécurité généralisée dans le pays. Outre la lutte contre le banditisme, l’armée nigériane est déployée sur de multiples fronts, notamment dans le nord-est en proie à une insurrection jihadiste depuis plus de dix ans et dans le sud-est agité par des mouvements séparatistes.

Des centaines d’élèves restent aux mains des groupes armés

Depuis la fin de l’année 2020, les gangs criminels ont également commencé à prendre pour cible des écoles, enlevant plus de 1 400 élèves et suscitant une indignation internationale. La plupart ont pu être libérés depuis mais des centaines restent aux mains de leurs ravisseurs.

Les forces armées nigérianes ont déclaré cette semaine avoir tué 537 « bandits armés et autres éléments criminels » et en avoir arrêté 374 autres dans le nord-ouest depuis mai 2020, tandis que 452 « civils enlevés ont été secourus ».

Actes de représailles ?

Selon Kabir Adamu, du cabinet d’analyse en sécurité Beacon Consulting Nigeria, basé à Abuja, les attaques de cette semaine pourraient être une réponse aux récentes opérations militaires visant à les déloger de leurs fiefs dans l’État de Zamfara.

« La plupart d’entre eux (les bandits), pour se venger, et peut-être parce qu’ils risquaient une mort certaine, ont décidé de se déplacer vers d’autres zones et c’est dans ce cadre qu’ils semblent mener ces attaques », a déclaré Adamu.

Selon certains habitants, les raids pourraient également être des représailles à l’attaque par des milices locales d’auto-défense d’un convoi de bandits qui tentaient de fuir l’armée nigériane. (Avec AFP)

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