(Agence Ecofin) - Le 25 juillet, le président de la Tunisie a suspendu le Parlement et limogé le Premier ministre. Depuis, de nombreux décrets licenciant des hauts fonctionnaires de l’Etat ont été publiés.
Kaïs Saïed, le président tunisien, a limogé par décret Lassaad Dahech (photo), le directeur de la chaîne de télévision nationale, le mercredi 28 juillet. Awatef Dali assurera désormais l’intérim. La décision a été annoncée dans un communiqué du bureau du président publié le même jour.
Ce licenciement intervient après qu'un représentant du syndicat des journalistes et un militant des droits de l'homme ont été empêchés d'entrer dans les bureaux de la chaîne pour participer à une émission. Il s’agissait respectivement d’Amira Mohamed, vice-présidente du syndicat SNJT et de Bassem Trifi.
Ce dernier a déclaré : « le PDG de Wataniya [télévision tunisienne, Ndlr] m'a dit qu'il avait reçu l'ordre d'un responsable militaire de ne pas laisser les invités entrer dans les studios de télévision ». Instructions que le ministère de la Défense et le bureau du président ont nié avoir données.
Si les dernières décisions du président Saied ont renforcé les craintes concernant les libertés civiles et la liberté de presse, il a tenu à rassurer la population. Pour lui, la suspension du Parlement et les autres décisions qui ont suivi étaient « justifiées par la Constitution », qui l’autorise à prendre des mesures exceptionnelles non spécifiées en cas de « menace imminente ». Il s’est aussi engagé à protéger les libertés civiles.
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