(Agence Ecofin) - Depuis sa mise en production en juin 2024, le gisement pétrolier Sangomar a globalement livré environ 20 millions de barils de brut jusqu’en janvier 2025. Un stock majoritairement expédié pour être raffiné à l’extérieur.
Au Sénégal, la Société africaine de raffinage (SAR) a finalisé le traitement d’une première cargaison de brut issue du gisement offshore Sangomar. Ce succès, rapporté dans un communiqué de presse publié par la société le jeudi 13 février, s’inscrit dans le cadre d’un partenariat conclu en juillet 2024 avec Woodside, l’opérateur australien du projet.
Dans le détail, l’opération a vu le raffinage de 650 000 barils de brut livrés le 9 février en un stock de 90 000 tonnes de produits pétroliers tels que le fuel et le gasoil. L’usine indique par ailleurs que les volumes transformés ont ensuite été acheminés vers des « zones de stockage dédiées ».
Ce premier acquis vient concrétiser les plans des autorités sénégalaises pour accélérer la transformation locale des volumes extraits sur le premier gisement pétrolier actif du pays. Il faut en effet souligner que depuis son lancement en juin 2024, la majeure partie de la production de Sangomar, qui s’élevait à environ 20 millions de barils en janvier 2025, a été expédiée vers des raffineries étrangères.
Plus largement, cela permet à cette industrie pétrogazière naissante d’engager les autres maillons de la chaîne de valeur du pétrole, à l’instar des leaders régionaux de ce paysage, dont le Nigéria. Notons toutefois qu’il ne s’agit que d’un premier palier majeur dans les projets du gouvernement sénégalais en matière de transformation locale.
Il est en effet attendu que SAR soit en pole position pour traiter la totalité de la production quotidienne de 100 000 barils de Sangomar d’ici 2028. La réussite de ce plan dépendra cependant de la finalisation de SAR2.0, une deuxième usine de raffinage qui est en cours de développement. Selon les dernières informations publiées par SAR, les études de faisabilité du projet sont déjà arrivées à terme.
En attendant, Sangomar devrait poursuivre son essor en 2025. Selon un rapport de production publié par le ministère de l’Energie plus tôt ce mois-ci, le projet devrait livrer 30,5 millions de barils d’huile cette année, contre un total de 16,9 millions de barils enregistré en six mois de production en 2024.
Aurel Sèdjro Houenou (stagiaire)
Editing : Feriol Bewa